Equipe MeTAH

Sandra Michelet

Bienvenue sur ma page personnelle
Equipe MeTAH





Ma recherche

Sujet de ma recherche
Encadrement de travaux
Participation à des projets scientifiques
Formation suivies



Sujet de thèse


  • Présentation de la recherche :Lorsqu'un apprenant utilise un EIAH ce dernier collecte des données directement lié au comportement de l'apprenant. On parle alors d'observables pour désigner, d'un point de vue informatique, tous les éléments correspondant aux évènements système (clic de souris, déplacement, appui de touche etc.) ou à des évènements logiciels (ce qui a été tapé au clavier etc.). Ces observables sont autant de données concernant l'activité de l'apprenant qu'il va falloir exploiter et analyser pour en dégager l'essence même de l'apprentissage. En effet, le diagnostic embarqué dans les EIAH doit permettre l'identification des Connaissances de l'apprenant en interprétant ses observables. Le terme Connaissance désigne tout savoir de l'apprenant quelque soit son domaine de validité.
    Dans notre travail, nous avons choisi de garder le distinguo existant dans le domaine de la Physique entre connaissance (K) et compétence (S) à validité correcte d'un point de vue de la matière enseignée. Ainsi, les connaissances relèvent des savoirs théoriques et les compétences des savoirs pratiques. Les éléments de Connaissance véhiculant un domaine de validité incorrect sous regroupés et chapeautés sous l'appellation Erreur (E).
    Nous cherchons dans ce travail de thèse à proposer un modèe de diagnostic considérant en entrée des données issues des diverses modalités, dont l'utilisation du micromonde TPElec et de la Formulation en Langage Naturel, offertes à l'apprenant afin que celui-ci mène à bien la résolution des activités pédagogiques embarquées au sein d'un scénario pédagogique.
    Nous n'intégrons pas notre modèle de diagnsotic dans un EIAH existant mais nous avons conçu et développé un environnement Elec+ composé de plusieurs modules qui peuvent mis en relation avec les modèes classiquement définis dans le domaine des ITS 4 [Woolf, 1992], [Wenger, 1987] à savoir :
    - Un modèle du domaine : Dans notre cas, il s'agit de modéliser les Connaissances (au sens large) relatives à l'électricité en courant continu de niveau collège-lycée. Ce modèle représente l'expertise lié au domaine. Pour cela, nous définissions un modèle S-K-E (Skill-Knowledge-Error)
    - Un modèlede représentation des problèmes et des circuits : Il s'agit de représenter à l'aide de méta-données les problèmes et circuits électriques proposés à l'apprenant, dont une résolution lui est demandée.
    - Un modèle de transformation de traces : Les traces collectées au cours de l'utilisation d'Elec+ par un apprenant ne sont pas exploitables directement, il faut les analyser, les interpréter avant de les exploiter. Ainsi, un cycle de vie de la trace se dégage et un processus de transformation, le plus souvent automatique, est nécessaire.
    - Un modèle de diagnostic : A partir des traces collectées et de leur enrichissement, un modèle de diagnostic a pour visée l'instanciation d'un " état des lieux" des Connaissances de l'apprenant, cet état des lieux peut être vu comme une instanciation du modèle de l'apprenant.


  • Hypothèse de travail :Lorsque l'on se tourne vers les EIAH intégrant des systèmes de diagnostic, il existe une multitude de façons de représenter si l'apprenant possède ou non une Connaissance. Parmi celles-ci on trouve des évaluations binaires (juste/faux) ; des pourcentages associées (cf. SQL-Tutor [Mitrovic 2003], des taux de probabilité, du texte (cf. MoreMaths [Bull et al., 2003]), etc. Cette déclinaison rend compte de l'existence de nombreuses situations où l'on peut supposer que l'apprenant possède une Connaissance mais sans pour autant l'affirmer de façon tranchée [Mislevy et Gitomer, 1996], [Boohan, 1991].
    Nous avons choisi de représenter la notion d'incertitude au travers le biais d'un degré de croyance associé à chaque élément détecté selon une échelle de valeurs.
    Décliner la maîtrise ou non d'un élément de Connaissance autrement que par Oui/Non permet de mieux trouver la bonne rétroaction à fournir à l'apprenant : selon la valeur de l'incertitude, le feedback ne sera pas le même. par exemple, si le diagnostic est peu sûr qu'un apprenant maitrise une connaissance, le feedback lui proposera un problème isomorphe afin de renforcer le diagnostic ; alors que si le diagnostic est sûr qu'un élève possède une erreur, un contre-exemple pourra lui être proposé afin de déstabiliser ce raisonnement erroné.


  • Problématiques de recherche : Depuis, plusieurs années, les environnements d'apprentissage ouverts comme ceux basés sur la découverte, l'investigation, prennent de plus en plus de place parmi les environnements informatiques proposés et utilisés par les apprenants. Ce constat peut s'expliquer par la pluralité des activités offertes aux apprenants " like asking questions, making discoveries, designing and performing experiments, making predictions or drawing conclusions from data " [Bell et al., 2007]. A contrario, les systèmes de diagnostics informatiques dans les EIAH sont classiquement intégrés au sein d'environnements fermés et contrôlés, comme par exemple Aplusix I [Nicaud et al., 1991] en Algèbre ou Andes [VanLehn et al., 2005] en Physique. De plus, certains EIAH se limitent à proposer à l'apprenant des situations d'apprentissage à fort guidage. Or, nous pensons que de telles situations restreignent la richesse du diagnostic et appauvrissent parfois celui-ci. Ainsi, nous cherchons à faire une articulation entre les systèmes de diagnostics informatiques et les environnements informatiques ouverts
    Notre problématique centrale s'articule autour de l'élaboration d'un diagnostic informatique, embarqué dans un EIAH, intégrant des donnés issues de différentes sources de traçage. Pour tenter de résoudre cette problématique, nous explorons plusieurs pistes de recherche qui sont autant de facteurs à prendre en considération dans la modélisation de notre modèle de diagnostic.
    - Prise en compte du contexte de diagnosticnous pensons qu'afin de produire un diagnostic fin de l'activité de l'apprenant et ainsi lui fournir un feedback mieux adapté et personnalisé, le diagnostic doit être construit en prenant en compte toutes les productions de l'apprenant en considérant ainsi l'ensemble des traces produites par les outils mis à sa disposition. La considération du contexte, dans sa globalité, dans lequel est placé un apprenant est ainsi primordiale dans une dimension diagnostic. Puisque les environnements ouverts offrant un éventail de registres sont plus riches de part les traces qu'ils génèrent, traces constituant une des clés de voûte à l'établissement d'un diagnostic. Ainsi, on ne peut passer outre cette considération même si elle sous-tend des interrogations tant qu'à sa nature, ses éléments, ses représentations et son utilisation [Brezillon et Cavalcanti, 1997].
    - Prise en compte des contradictions intra-apprenantLa prise en compte des différents contextes de résolution dans le diagnostic trouve sa justification et son intérêt lors de l'existence de contradictions dite intra-apprenant soit au sein d'un même outil, soit entre outils informatiques. Le systéme de diagnostic doit d'une part mettre en exergue des contradictions intra-apprenants et d'autre part les considérer afin d'enrichir la justesse de son diagnostic. Il doit aussi offrir la possibilité de paramétrer le poids d'un outil informatique par rapport à un autre
    -Prise en compte de l'historique et historique d'un problème intra- apprenant : Le parcours de l'apprenant est souvent mise à disposition du tuteur lors d'un suivi de ses apprenant puisqu'il constitue une donnée riche [Labat, 2002], [Després, 2001]. Dans le domaine du diagnostic, le parcours de l'apprenant est là encore un agent véhiculateur de données sur le comportement de l'apprenant et donc sur l'état de ses S-K-E. De même, lorsqu'un apprenant effectue plusieurs résolutions du même problème, c'est pour différentes raisons : soit il confirme par ses actions sa réponse, soit il modifie celle-ci témoignant ainsi d'un changement conceptuel de sa part, ou soit, dans le cas d'interaction avec des EIAH, parce qu'il a rencontré une défaillance technique. De même, quelque soit la raison pour laquelle l'apprenant refait un problème une ou plusieurs fois, il y a une distinction à établir entre un apprenant A1 faisant une fois le problème P et un apprenant A2 faisant plusieurs fois le problème P, puisqu'il y a eu évolution ou confirmation de la part de l'apprenant. Cette évolution peut être très riche de sens puisqu'elle peut affirmer, modifier, invalider un diagnostic émis.
    -Prise en compte de la scénarisation des activités pédagogiques à travers le scénario : Lorsque des apprenants de même niveau (d'un point de vue scolaire, d'un point de vue apprentissage...) réalisent des activités intégrées au sein d'un scénario pédagogique, la construction de ce scénario n'est pas dénuée d'intentions didactiques. La scénarisation des activités pédagogiques proposées à l'apprenant constitue un cadre pour le diagnostic. L'enchaînement des activités est susceptible de faire émerger des S-K-E qui ne seraient pas détectées si l'on changeait cet enchaînement


  • Mots-clés : EIAH, Ingénierie des connaissances, Modélisation de l'apprenant, Diagnostic informatique, Intelligence Artificielle
  • Direction : Jean-Pierre PEYRIN, Professeur des Universités en Informatique, Université Joseph Fourier, Grenoble I
  • Co-direction : Vanda LUENGO, Maître de Conférence en Informatique, Université Joseph Fourier, Grenoble I
    Jean-Michel ADAM, Maître de Conférence en Informatique, Université Pierre Mendès France, Grenoble II

Encadrement de travaux


  • 2009/20010 Encadrement du TER de M1-ICPS (Ingénierie de la Communication Personne-Système) de El Mahdi Mrani, (durée : 6 mois à 1 journée par semaine puis 2 mois temps complet), Transformation et manipulation des traces issues du micromonde TPElec
  • 2008/2009 Encadrement du stage de fin de 2ème année de Thomas Le Tallec, Conception et développement d'une interface Prolog, pour le diagnostic, intégré à l'environnement Elec+ , IUT 2ème Année Informatique, UPMF, (durée 8 semaines)
  • 2008/2009 Encadrement du stage de fin 3ème année de Richard François, Conception et développement d'une interface de dialogue en électricité, L3 Miage, UJF, (durée 8 semaines)
  • 2006/2007 Encadrement du stage d'été de 3ème année Mohamed Ibn Elazzouzi, Modélisation et Maquette d'une interface pour faciliter les réponses en langage naturel des apprenants L3 Miage, UJF, (durée 10 semaines)

Projets de recherche

Réseau d'excellence Européen Kaléidoscope


Type de projet : Européen
Responsable scientifique : Nicolas Balacheff, CNRS, LIG, France
Partenaires : 76 équipes de recherche de 23 pays Européens, pour un total de plus de 800 chercheurs
Présentation : Réseau d'excellence regroupant des équipes Européennes travaillant autour des technologies soutenant l'apprentissage et ayant pour but de façonner l'évolution scientifique de l'apprentissage assisté par les technologies. Ce réseau regroupe des équipes de recherche en informatique, science de l'éducation et sciences sociales
Implication personnelle : Participation aux projets :
  • MATES - Methodology And Tools for Experimentation Scenario - Janvier/Décembre 2007
  • Partenaires : LIG (France) : David JP., Lejeune A., Michelet S., Adam JM., Vezian N., Diagne F.
    Université d'Amsterdam : Schnoonenboom J., Sligle H.
    Société Pentila (France): Martel C.,Desoubeau A., Barma I.

  • SVL - Shared Virtual Laboratory - Janvier/Décembre 2006
  • Partenaires : LIG (France) : Adam JM., Anastique PB., Cagnat JM., David JP., Guéraud V., Luengo V., Michelet S.
    Université de Savoie (France) : Ferraris C.
    Société Pentila (France): Martel C.

Cluster région ISLE : " Informatique, Signal, Logiciels Embarqués "


Projet : " Personnalisation des Environnements Informatiques pour l'Apprentissage Humain "
Type de projet : Régionale
Responsables scientifiques : Nicolas Balacheff, CNRS, LIG, France - Alain Mille, Laboratoire LIRIS, Lyon, France
Laboratoires Partenaires : Grenoble : LIG, LIDILEM, ICP ; St Etienne : RIM; Chambéry : SYSCOM; Lyon : ICAR, LIRIS, ICTT
Présentation : Ce groupe de travail s'intéresse au problème de la personnalisation des EIAH en se focalisant sur la production de traces pertinentes et exploitable issues de l'activité de l'apprenant (qu'elle soit collective ou individuelle) en interaction avec un EIAH. Les activités de ce projet s'articulent autour de la notion de traces, de leur collecte et de leur exploitation.
Implication personnelle : Participation à la tâche T3 "Traces et représentation des connaissances "

Formations suivies


  • 2007 Formation CNRS, 5ème École thématique du CNRS sur les EIAH : " Personnalisation des EIAH ", 7-12 Juillet 2007, Saint Quentin sur Isère, France.
  • 2006 Formation CNRS, École thématique du CNRS, programme TCAN : " Connaissances, Communication, Cognition " , 14-20 Mai 2006, Evian, France.
  • 2005 Formation CNRS, 3ème École thématique du CNRS sur les EIAH : " Modèles, architectures logicielles et normes pour le développement et l'intégration des EAIH " , 1-7 Juillet 2005, Autrans, France.